Traitement des pathologies infectieuses

La principale cause d’infection au niveau vulvaire est une infection à champignons ; c’est à dire une mycose et plus précisément une candidose. L’herpes vulvaire est plus facilement identifiable car souvent très douloureux. L’infection à Papilloma virus dit HPV pour Human Papilloma Virus se diagnostique aussi aisément, le plus souvent visuellement. Les autres infections sont beaucoup plus rares.

Les candidoses ou mycoses vulvo-vaginales sont des pathologies extrêmement fréquentes chez les femmes en période d’activité génitale (entre la puberté et la ménopause). Elles se manifestent par des démangeaisons, des brûlures et/ou des douleurs aux rapports. Elles ne sont pas considérées comme contagieuses.
Le prélèvement devra être réalisé sans toilette depuis la veille au soir, sans désinfection préalable et à distance de plus de 15 jours de toute prise anti mycosique.
Le traitement des candidoses vulvaires peut être local en crème ou oral par gélule. Parfois la candidose passe à la chronicité, un traitement prolongé pourra alors être nécessaire.

L’herpès vulvaire est du à un virus HSV. Il s’agit d’une infection classée parmi les infections sexuellement transmissibles. Les trois principaux problèmes posés par cette pathologie sont l’extrême douleur lors de la première crise, son caractère récidivant et le risque de transmission au foetus lors de la fin d’une grossesse.

Le papillomavirus ou HPV est également une infection sexuellement transmissible très fréquente. Le contact par les mains peut aussi être infectant. Au niveau vulvaire, les problèmes principaux sont la pérennisation du virus, responsable de condylomes vulvaires durables et le risque de transformation en cancer pour certains sous types d’HPV.
La vaccination anti HPV participe à la diminution de fréquence de cette maladie.

Les vaginoses sont responsables de pertes jaunâtres dues à une prolifération bactérienne par défaut de la flore de Doderlein. Il s’agit d’une pathologie fréquente parfois difficile à éradiquer.
Les infections à HPV et à Herpes sont des MST, mais si la protection par préservatif en limite le risque, elle n’exclut pas la contamination au niveau vulvaire. Pour l’HPV mieux vaut se faire vacciner.

A RETENIR

1Les candidoses sont rarissimes avant la puberté et après la ménopause.
2Les candidoses vulvaires sont volontiers récidivantes
3L’apparition d’une infection à HPV ou à herpes ne signifie pas obligatoirement que c’est une MST récente, il peut s’agir d’une simple réactivation d’un portage sain de la maladie contractée des années auparavant

Questions fréquemment posées

J’ai un traitement par Fluconazole pour une candidose chronique, puis-je être enceinte sous traitement ?
Non, vous devez arrêter votre traitement par fluconazole en cas de grossesse et contacter le Docteur Phryné Foulc qui jugera si il est nécessaire de remplacer le fluconazole par un traitement local.
Hygiène intime ?
La toilette intime doit être douce avec des produits au mieux sans savon (syndet, pain surgras ou encore mieux huile de douche), elle ne doit être faite qu’une seule fois par jour pour ne pas détériorer la flore qui protège nos organes. Si une deuxième toilette est parfois nécessaire, celle ci doit rester exceptionnelle et être faite à l’eau. Eviter les lingettes et les soins parfumés.
Lingerie et pathologie vulvaire ?
Il faut bien comprendre que la lingerie n’est pas en cause dans le déclenchement de maladie de la vulve; par contre effectivement si votre vulve est irritée par une dermatose vulvaire (lichen, psoriasis, candidose), le port de string ou de sous-vêtements synthétiques sera moins bien supporté qu’une culotte de coton.